L'enchanteur. Cette histoire est vraie parce que je l'ai inventée.
On plonge au coeur de la naissance du roman. Avec légèreté et un peu de moquerie. Et je prends le temps du souvenir en faisant renaître quelques instantanés des années 70. Plus qu'aujourd'hui, j'attendais les cérémonies d'annonce du Prix Goncourt et du Prix Médicis. Je tournais autour des lieux que je n'avais aucun mal à considérer comme des instances sacrées, allant de la Place de l'Odéon à la rue Sébastien Bottin où je rencontrerai quelques écrivains illustres dans le temps de la préparation du Guide Encyclopédie sur les Chemins de Saint Jacques, à l'adresse prestigieuse des Editions Gallimard. Silhouette entr'aperçue de Philippe Sollers. Et je lisais avec passion, mais sans vraiment tenir compte de ces jurys impérieux et impériaux. Et pourtant, je me suis bien amusé en 1975 lorsque Romain Gary fut primé pour la seconde fois, sous l'anonymat d'un " jeune prodige littéraire ", Emile Ajar , qui n'était autre qu'un double as...